Triathlon S Roanne-Villerest : compte-rendu de mon premier triathlon

Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai pris le départ de mon tout premier triathlon, accompagnée de ma moitié.

Quand j’ai commencé à m’entraîner (de manière assez floue) en début d’année 2018, j’avais déjà repéré un triathlon auquel j’espérais participer : celui de Roanne-Villerest. C’est celui-ci qui avait retenu mon attention pour plusieurs raisons. Tout d’abord le format, S idéal pour débuter et qui, en plus, se déroulait en duo me mettait en confiance. Ensuite la date de la course en juin me semblait adaptée pour avoir suffisamment de temps pour m’entraîner avant mais aussi de temps après pour trouver d’autres triathlons à faire avant la fin de saison. Enfin le lieu, à proximité de Lyon et proche de la belle-famille était un dernier argument plutôt convaincant. Si tu veux savoir pourquoi je me suis mise au triathlon je t’invite à lire l’article correspondant.

Courant mars (ou avril je ne sais plus vraiment), déterminée, j’ai concrétisé ce beau défi avec l’inscription de notre duo ! C’est à ce moment-là que l’entraînement a sérieusement commencé. Je vous en reparlerai dans un prochain article.

Les semaines sont passées à une vitesse folle et le week-end du jour J est arrivé.

Installation et avant-course

Samedi après-midi nous partons chez la belle-famille où nous allons dormir pour être au taquet le dimanche. Bien que le départ du triathlon ne se fasse que l’après-midi, c’est quand même plus sympa d’être sur place et de pouvoir se lever tranquillement le matin, préparer ses affaires en toute sérénité (ou presque)…

Malgré l’ambiance conviviale et le cadre apaisant de la campagne, j’ai du mal à profiter de ces moments tellement le stress m’a envahi. Malgré ça j’ai passe une nuit plutôt bonne, mais dès le dimanche matin, je suis une boule de stress vivante.

On se réveille à la campagne, c’est super agréable mais je n’arrive toujours pas à me détendre. Comme le départ est prévu à 14h30, nous mangeons assez tôt : une assiette de pâtes pour les glucides avec une omelette pour les protéines. On charge les vélos dans le coffre avec le reste de nos affaires et nous voilà partis en direction du lac de Villerest à environ 30 minutes de route. Nous trouvons facilement le lieu et nous récupérons nos dossards. Petit repérage des différentes zones : départ de la natation, parc à vélo, sens de départ des différentes disciplines. En attendant l’ouverture du parc à vélo, nous assistons aux épreuves juniors et nous sommes bluffés par le niveau !

triathlon : récupération des dossards

Une fois leur épreuve terminée, nous faisons la queue pour pouvoir déposer nos vélos et nos affaires dans la zone de transition. Attention, casque sur la tête et jugulaire bien fermée, et on ne rentre pas sans son binôme. On trouve facilement notre emplacement qui correspond à notre numéro de dossard. On accroche nos vélos, enfin ça c’était après avoir compris le principe (en fait il faut les accrocher par la selle sur une barre partagée avec d’autres personnes de l’autre côté, du coup il fallait les intercaler avec le guidon face à nous). Ensuite nous disposons nos affaires pour les transitions et là je ne sais pas vraiment quelle stratégie adopter. Je pose mes affaires de vélo devant et celles de courses plus au fond (clairement il y a très peu de place et je suis frustrée de ne pas pouvoir les mettre côte à côte). Une fois que l’on a tout vérifié, on fait confirmer à l’arbitre que tout est bon avant de sortir du parc. A ce moment là je commence un peu à souffler. Il ne nous reste plus qu’à enfiler nos bonnets et à attendre le briefing.

Briefing et départ de la natation

Briefing chaotique, tout le monde parle dans son coin, on n’entend rien de ce que dit la personne en charge. Ne pas paniquer, ne pas paniquer… Finalement, on arrive quand même à comprendre que les premiers binômes doivent se mettre en file indienne entre les barrières pour un départ imminent. Chaque binôme part avec 15 secondes de battement. Et c’est pendant ces 15 secondes où l’on voit le chrono défiler que l’on a le droit à notre photo officielle (parfait pour une photo réussie, les traits détendus, tout ça…).

triathlon : départ

5, 4, 3, 2, 1… C’est à nous ! Je lance ma montre et je me jette à l’eau aux côtés de mon binôme. Première fois que je nage en eau libre. Ça me fait vraiment bizarre de ne pas voir le fond et de ne rien pouvoir observer. J’ai un peu de mal à trouver mon rythme car je n’arrive pas à laisser mon esprit divaguer comme j’ai l’habitude de le faire à la piscine quand je nage de gros blocs sans m’arrêter. Tant pis, j’essaie de me concentrer pour ne pas paniquer et conserver une bonne respiration. Même si je m’étais entraînée pour, j’oublie de regarder régulièrement devant moi et je me retrouve à nager de travers. Mon binôme qui nage en brasse pour rester à mon rythme me remet sans cesse sur le droit chemin et heureusement sinon j’aurais peut-être atterri sur la mauvaise rive. Au final avec ces bêtises je me rajoute quasiment 100 m (en fait j’avais peur de ne pas être assez mouillée en 750m). J’aperçois la sortie de l’eau et j’accélère un peu pour atteindre l’arrivée de l’épreuve. Après 3-4 secondes de répit, on part en trottinant jusqu’à notre emplacement pour la transition 1.

21 km à vélo

La transition se passe plutôt bien même si nous sommes au final plutôt lents. J’enfile mon porte-dossard (dossard derrière), mon casque jugulaire fermée, mes chaussettes et mes chaussures de vélo. Hop un petit truc à manger dans les poches et on décroche nos vélos. Grand moment d’élégance : courir en chaussures automatiques avec les cales sous les pieds. On atteint la ligne officielle, celle qui donne le droit de monter sur son vélo pour l’épreuve et on commence à rouler.

Au bout d’à peine 2km la première difficulté arrive bien en vue droit devant nous : la fameuse montée après le barrage que nous avons descendu en voiture pour venir… J’essaie de me donner au maximum mais le cardio (ou les jambes, ou peut-être les deux en fait) ont du mal à suivre. Je vais tellement lentement que j’ai l’impression que je vais tomber raide sur le côté. L’avantage d’être en binôme c’est que mon chéri peut m’aider en me poussant et ça m’aide bien à terminer cette première difficulté.

Le reste du parcours vélo est une alternance de faux plats, de montées et de descentes au milieu de la campagne roannaise. Un pur bonheur. Tout le long du parcours, mon binôme me conseille sur les bons réglages de plateaux et vitesses à mettre selon les situations. La deuxième difficulté arrive sur la dernière partie du parcours mais j’en chie moins qu’à la première. Plus que 2km et nous voilà dans la descente que nous avons grimpé au départ, on fonce à toute vitesse.

Les jambes ont bien chauffé et il va falloir s’élancer pour les 5 derniers kilomètres en course à pied… La transition 2 est plutôt efficace cette fois-ci mais pas le temps de souffler, c’est déjà reparti.

5 km à courir avant la ligne d’arrivée

Je n’ai pas de sensations étranges liées à la transition mais les jambes sont lourdes, très lourdes. A ce moment là je me dis qu’un triathlon M, ce n’est pas pour moi dans l’immédiat, et 5km à courir seront déjà bien suffisants. Le parcours CAP est très sympathique au bord du lac… jusqu’à cette belle montée qui casse le rythme de tous les participants devant nous, et quelques secondes plus tard, le mien aussi. Je préfère marcher pour m’économiser. Une fois le gros de la côté passé, on repart en courant.

J’essaie de conserver un rythme correct et mon binôme est là pour me rebooster, me conseiller. Sur l’avant dernier kilomètre j’ai un gros gros coup de mou, je n’ai même plus le courage de parler. Je vois que mon chéri s’inquiète et me propose même de marcher. Même si mes jambes crient oui, dans ma tête, il n’en est pas question : je veux continuer alors je m’accroche jusqu’à la ligne d’arrivée que nous passons ensemble.

Nous sommes triathlètes. Ça y est, nous l’avons fait… Ensemble nous avons accompli les trois disciplines et franchi la ligne d’arrivée de notre tout premier triathlon, le sourire aux lèvres et remplis de joie !

triathlon : finishers