Triathlon de Vouglans : mon premier triathlon S en solo

Je ne l’avais pas encore fait, il m’a été demandé par certains d’entre vous… Voici enfin le compte-rendu de ma participation au Triathlon de Vouglans !

L’avant-course

Je me suis inscrite à ce triathlon au mois de juin. Il s’annonçait comme le deuxième triathlon de ma mini carrière de « triathlète » et le premier en solitaire ! D’ailleurs vous pouvez aussi retrouver le compte-rendu de mon tout premier triathlon.

C’est par le compte Instagram d’Escapadement que j’ai eu connaissance de cette épreuve. La beauté du lieu m’a tout de suite donné envie et je me suis lancée dans l’inscription.

Puis après plusieurs semaines d’entraînements, un premier triathlon en duo et de nouvelles semaines d’entraînements… le Jour J est arrivé.

8h30 : réveil et trajet

C’est l’heure du réveil. Jusqu’ici tout va bien même si j’aurais bien dormi une heure ou deux de plus.

On prend notre petit-déjeuner, hop un petit tour par la salle de bain, je fais mes tresses de sportive et nous chargeons la voiture.

Les bolides sont accrochés à la voiture, tout le bazar est dans le coffre. C’est parti direction le Jura.

Après 1h45 de route nous découvrons le magnifique lac de Vouglans où va se dérouler l’épreuve et notamment l’épreuve de natation. 

12h – 14h30 : repas et préparation 

Nous sommes bien en avance et sur un triathlon c’est rassurant d’avoir du temps devant soi pour aller chercher son dossard, préparer ses affaires et déposer tranquillement son matériel sur l’aire de transition. En plus comme l’épreuve a lieu l’après-midi, il faut penser au repas du midi. Nous avons prévu des pâtes froides, sans sauce vinaigrette pour éviter les aigreurs d’estomac : un vrai délice de restaurant étoilé quoi… En plus je suis stressée alors j’ai du mal à manger.

Dans le parc à Vélo, je retrouve Camille avec joie ! C’est la première fois que l’on se voit en vrai et c’est trop chouette d’être réunies ici ! On échange un peu sur notre état d’esprit, nos craintes et on s’encourage !

14h30 – Briefing 

L’heure du briefing a sonné. Dans 30 minutes le départ sera lancé.

Sur ce triathlon les filles partent 10 minutes avant les hommes et je suis ravie de cette démarche qui va m’éviter, j’en suis sûre, beaucoup de coups.

A 14h55, toutes les filles sont alignées au bord de l’eau. Je me place sur l’arrière, à l’extérieur par rapport au futur passage de la bouée.

Le déroulé de ma course

triathlon de vouglans

 

PAN ! Le coup de pistolet qui annonce le départ retentit. Je suis la masse qui s’enfonce dans l’eau. Je réalise vite que je me suis mal placée. Je me retrouve coincée entre les filles de fin de peloton qui nagent en brasse. J’essaie de me faufiler quand l’opportunité se présente mais ce n’est pas facile surtout quand il faut penser à sa respiration et à garder la bonne direction. Malgré cela j’arrive à trouver un certain rythme. 

Sur la première moitié du parcours, je suis surprise par des vagues. Des vagues ? Dans un lac ? Je réalise vite que c’est à cause des bateaux. Pendant quelques minutes j’ai l’impression de me trouver en mer, pas top mais pas le choix. Sur la seconde partie de la natation je poursuis à mon rythme et je trouve que les mètres passent vite. 

Je sors de l’eau en13’17. Je suis tellement concentrée que je ne capte même pas la personne de l’organisation qui me réclame mon bonnet à la sortie de l’eau. Oups désolé madame !

Pour accéder à l’aire de transition nous avons le droit à une belle montée d’environ 200m. Elle m’éclate littéralement les jambes d’entrée de jeu…

Une fois à mon vélo j’essaie de me dépêcher au maximum tout en essayant de récupérer mon souffle. J’enfile mes chaussures, ma ceinture porte-dossard, mon casque et je décroche mon vélo direction la sortie.

A peine sur le vélo, il y a une première côte et du vent. Dès les premiers mètres de pente, je sens mes cuisses très tendues et qui chauffent comme après un gros effort. Ca s’annonce pas très bon pour la suite… Au kilomètre 2, la grande difficulté du parcours se dresse devant moi : la fameuse côte de 800m à 18%. Au vu des mauvaises sensations ressenties sur la première montée, je sais que ça ne vas pas passer pour moi. Je pédale autant que je peux sans pour autant insister. Ce n’est pas dans mon état d’esprit de lâcher mais quitte à pousser mon vélo autant ne pas me cramer pour gagner 10m. Me voilà partie à pousser mon vélo et à grimper la côte avec les cales sous mes chaussures. Une vraie partie de plaisir… Même si je ne suis pas la seule dans cette situation, mon moral en prend un coup et j’appréhende vraiment la suite du parcours.

Une fois en haut, je remonte péniblement sur mon vélo et après un faux plat de quelques mètres je découvre une nouvelle côte. Cette fois-ci pas question de lâcher. Je fais au mieux avec mon petit niveau et mes quadris en carton. La suite du parcours est une alternance de montées et descentes et j’arrive quand même à prendre du plaisir une fois que la machine est en route ! Le cadre est vraiment agréable. Je me surprends même à foncer en descente là où habituellement j’aurais ralenti, histoire de rattraper un peu ma moyenne. Au 20ème kilomètre j’ai les ischios qui commencent à tirer fortement et pendant les 10 derniers kilomètres je souffre et me demande comment je vais arriver à courir.

Je viens à bout de la partie vélo en 1h21. Je profite de la transition pour étirer un peu mes jambes et me voilà repartie. Etonnamment je tiens debout, ce qui me paraît déjà pas trop mal. Les 2 premiers kilomètres se font dans la difficulté, j’ai des poteaux à la place des jambes et en plus ça monte ! Aux alentours du troisième kilomètre je sens une nette amélioration malgré la fatigue musculaire et je retrouve un rythme correct. L’arrivée est proche et je retrouve mon chéri, venu à ma rencontre. Lui a déjà terminé et il vient m’encourager. Ca me rebooste ! Il ne reste plus que 1km et dans les 200 derniers mètres, j’accélère, sans savoir d’où me vient cette énergie. Après 2h10 d’épreuve je passe la ligne d’arrivée avec bonheur et fierté ! J’ai bouclé mon premier triathlon en solo, peu importe le chrono, je l’ai fait et c’est déjà une victoire !

Même si j’aurais aimé faire mieux, je n’oublie pas que cette année est une année de découverte de la discipline. Je n’avais jamais fait de vélo de route auparavant, je n’avais pas nagé depuis des années, et mes blessures m’ont beaucoup freiné dans mon entraînement de course à pied.

Finalement ça me semble déjà pas si mal de finir une telle épreuve non ?